Escrime théâtrale – Novecento un nouveau souffle

Les deux jours que nous allons passer ensemble vont être consacrés à la découverte de l’art peu connu de l’escrime – non pas l’escrime de compétition (que j’aime aussi) mais l’escrime dans sa dimension artistique qui permet de prendre conscience de notre propre espace dans le rapport à l’autre.

Le socle de mon approche est le « ressenti ».

L’apprentissage de toute technique spécifique passe par la répétition de gestes précis exécutés consciemment. Associer cet apprentissage au ressenti de chacun permet à chacun de trouver les gestes qui lui appartiennent et prendre conscience que le regard précède toute action du bras et des jambes ; puis d’appréhender l’espace qui l’entoure afin de sentir, voir l’autre, les autres ; écouter les réactions du partenaire, être avec lui et non pas contre lui, ce qui demande un lâcher prise, une confiance en soi et en l’autre, basée sur la complicité avec l’autre qui essentielle car on se bat toujours avec son partenaire, jamais contre lui.

Les « outils-armes » que nous utiliserons pour le stage sont la canne et la double canne (la double canne étant une technique de combat à deux mains avec une canne dans chaque main).

Cette technique demande une recherche de coordination intéressante, et permet parfois de trouver « sa propre gaucherie ».

Avoir une arme en main prolonge l’esprit et le bras.

François Rostain