Le Théâtre-Studio n’est pas un théâtre au sens de l’économie.
C’est un théâtre au sens étymologique (l’endroit d’où l’on regarde) et au sens politique.
Un théâtre de la distance, (comme l’image a besoin de la distance pour être vue, le théâtre a besoin de distance pour faire son travail).
Un lieu de recherche, de laboratoire et de fabrique. Un lieu de « collisions signifiantes ».
Un lieu d’écriture, de résidence dans le temps.
Un lieu des premières fois, dans une perspective de transmission et de partage où les conversations peuvent se poursuivre s’interrompre et se reprendre au fil de la pensée et du temps.
Un lieu de «braquage» et d’intranquillité.
Une association d’auteurs, de traducteurs, de metteurs en scène, de comédiens, de techniciens, de «personnes autour» … soucieux d’inventer des nouvelles formes, de représentation, de production et de diffusion…
Pas seulement dans un souci de changer la façon de faire mais dans un souci de changer la façon de regarder.
Le temps théâtral n’est pas le temps de la productivité de l’économie de marché. Il est celui singulier de la respiration et du regard de celui ou celle qui conduit le projet et de l’énergie du sens.
L’espace du théâtre est l’espace où la société se pense et se construit.
Le Théâtre-Studio s’inscrit délibérément dans le tissu urbain, dans une volonté de partage de ces liens fragiles et de l’imaginaire, avec les hommes et les femmes qui résident sur le territoire où nous travaillons.
C’est ainsi que la troupe Novecento a été accueillie au Théâtre-Studio pour présenter “Le cas de Melle L, 14 ans” en décembre 2019.